Journal
de
Moto

Rouler sous la pluie

20/04/2020

Filles de moto

La pluie, la pluie… c’est pas une raison pour se faire mal (référence au film La Guerre des Tuques…!). En effet, rouler à moto sous la pluie, si on s’y prend comme il faut, ne devrait pas être un combat sans lendemain où l’on risque le tout pour le tout. En suivant ces quelques règles de base, et selon votre niveau de confiance, vous pourrez prendre la route sous les nuages sans craindre d’y laisser des plumes.

1) ANTICIPATION
Une chaussée mouillée est une chaussée glissante et l’adhérence des pneus s’en voit réduite. Il faut regarder loin en avant, être encore plus vigilant qu’à l’habitude, et surtout rester alerte en tout temps. On suggère d’augmenter la distance entre les motos et les voitures pour permettre de réagir adéquatement en cas de freinage. On crée ainsi une zone de sécurité qui peut littéralement sauver des vies.

2) VISION
Un casque de bonne qualité fait toute la différence en cas d’averse. Le petit bol qui couvre à peine la tête ne sera d’aucune utilité sous la pluie, ni le bandana, ni les lunettes. Ce trio pourtant fort populaire est un aller-simple vers le mauvais plan. Si on adopte le mode full-face, une visière de piètre qualité risque de devenir embuée. Dans ce cas, on peut utiliser des vaporisateurs qui limitent l’effet de la formation de buée à l’intérieur et à l’extérieur du casque pour faire glisser les gouttelettes de pluie (deux produits différents). Ce type de produit fonctionne très bien, sauf en cas de pluie très fine.

3) PROTECTION
Sous la pluie, il faut tenter de rester au sec le plus longtemps possible, parce que soyons franc, peu importe la qualité de l’équipement que vous choisissez, le tissu ou les glissières finiront tôt ou tard par laissez-passer une ou deux gouttelettes, la première étant souvent celle qui glisse dans votre cou, puis tout le long du dos. Plus on est trempé et inconfortable, plus il sera difficile de rester concentré sur la route. Les essentiels pour rester en contrôle : combinaison de pluie bien visible, couvre-gants et couvre-bottes.

4) ADHÉRENCE
Les pneus d’une moto, en tout temps, doivent être en excellent état et bien gonflés. Mais c’est d’autant plus important lorsque la chaussée est mouillée. Un pneu usé évacue moins bien l’eau, ce qui augmente les risques d’aquaplanage.

5) LA CONDUITE
Il faut se méfier des endroits où l’on a utilisé de la peinture pour faire du marquage sur la chaussée : lignes jaunes, lignes d’arrêt, zones scolaires, flèches, etc. Une fois humides, ces surfaces deviennent très glissantes. On évite également tout geste brutal et préfère les accélérations et freinages en douceur pour limiter les risques de dérapage. À l’approche d’une courbe, on réduit la vitesse pour ne pas avoir à trop pencher la moto.

6) RECHARGER LES BATTERIES
La conduite sous la pluie demande plus d’effort qu’une ballade au soleil. Il faut respecter ses limites et ce n’est absolument pas le moment de tenter une expérience « hors zone de confort ». Si vous avez des doutes et que c’est possible, reportez votre voyage. Sinon, assurez-vous de prendre des pauses régulièrement et de rester au sec autant que possible. Si la pluie devient trop violente, trouver un endroit pour vous réfugiez et attendez que le vilain nuage se libère de votre chemin.